Bonjour,
Je m’appelle Univie et on me donne rarement de surnom, sinon Uni. J'ai environ 25 ans lorsque je suis sous forme humaine et mon âge véritable est le même. Concernant ma nature de Namaru, j'ai appris à la contrôler du mieux possible, malgré mes crises occasionnelles. Dans la vie je suis esclave, au rôle encore indéfini. Je me définis comme étant de genre féminin. Pour finir, sachez que je suis seule et pansexuelle.

Soie Lunaire Miraculeuse - Du bout de ses doigts, Univie est capable de sécréter des fils d'une soie argentée exceptionnelle - résistante comme l'acier, légère comme du satin et chaude comme de la laine, qui permet de fabriquer d'incroyables choses grâce à sa dextérité. La soie possède d'ailleurs des propriétés curatives et réparatrices très efficaces, appliquées en bandage sur une blessure ou une cicatrice, capable de la faire disparaître en quelques jours. Produire cette soie, cependant, puise dans les forces d'Univie, et si elle tisse trop, elle peut s'évanouir. Par ailleurs, cette soie a beau être très résistante, elle est extrêmement inflammable.

Physique

La pure blancheur est ce qui caractérise le mieux Univie, tout du moins, sa forme actuelle. Autrefois une jolie brunette humaine, la demoiselle a bien changé depuis que la volonté des Asheru l'ont changée en ce qu'elle est devenue.
Si elle a gardé la grâce irréelle et la candeur de son incarnation humaine, sa démarche discrète et son sourire affable en séduisant plus d'un, l'humanité qui la caractérisait n'existe plus, sinon au fond de son coeur. Grande et élancée humaine, elle l'est restée en Namaru. Ses formes ont peut-être changé, mais pas forcément pour le pire. Son teint hâlé par le désert, si charmant, a en revanche viré au blanc -littéralement- et s'est couverte d'un duvet fin et soyeux, et ses traits autrefois très expressifs se sont figés avec son visage de chitine, la faisant ressembler à une poupée de porcelaine - quoi que, la flexibilité de sa fine carapace lui permet de reproduire plutôt fidèlement diverses expressions, ce qui ne lui enlève pas tant de charme que cela. Si l'on choisit de passer l'éponge sur le fait que ses beaux yeux verts ont prit un aspect démoniaque lorsque leur sclère vira au noir d'ébène.
Ses cheveux ont prit une tournure intéressante: si la surface extérieure de sa chevelure apparaît d'un blanc pur et éclatant, l'intérieur est doté de membranes transparentes ayant viré au vert. Elles donnent de superbes reflets irisés à la lumière et possèdent des motifs plus sombres évoquant des ocelles. Elle est aussi agrémentée d'une épaisse et douce couche de fourrure autour du cou.
Aux antennes plumeuses sur le sommet de la tête, bougeant au gré de ses sens, ajoutez une paire supplémentaire de bras dont les extrémités segmentées sont plus sombres, ce qui évoque le fait que la demoiselle Namaru porte deux paires de gants noirs bordés de fourrure blanche, lui arrivant jusqu'aux coudes. Et bien sûr, un petit abdomen lui a poussé en lieu et place de queue.

Sa forme bestiale n'est pas si différente de sa forme "humaine", cela grâce au fait qu'elle se contrôle plutôt efficacement. Mais lorsque l'appétit de la bête intérieur s'éveille, les appendices du prédateur sortent de son corps comme autant d'armes mortelles: les crocs d'Univie poussent et ses joues laissent jaillir deux terrifiantes mandibules en forme de cisailles. Sa paire de bras supplémentaire s'étire légèrement et ses doigts s'allongent pour devenir autant de palmures imitant la surface d'une aile, tandis que l'autre paire de bras se pare de griffes au bout des ongles et de pointes sur tout le reste, formant un peigne ravisseur bloquant ses victimes dans son étreinte comme le ferait une mante. Enfin, et non pas des moindre, la plante de ses pieds se pare soudainement de ce qui, pouvant ressembler à une paire de talons hauts allant de paire avec son allure déjà ravissante, est en réalité une paire de dards affûtés - non toxiques, certes, mais tranchants comme des rasoirs. Il ne vaut mieux pas lui demander de vous marcher dessus, même si cela vous fait naturellement de l'effet, petits coquins que vous êtes.

Caractère

Comme dit plus haut, l'humanité qu'Univie perdit fut sauvée au plus profond de son coeur. Pleine de compassion, sachant presque toujours quels mots choisir pour réconforter, et prévoyante jusqu'à parfois materner ses proches, elle a tiré parti de son pouvoir nouvellement acquis pour répandre le bonheur et l'apaisement autour d'elle. De bonne conversation malgré sa grande discrétion, Univie est une excellente confidente, et vous pouvez être sûrs qu'elle gardera bien vos secrets, bien qu'elle puisse parfois s'avérer un brin naïve. Vous la verrez souvent offrir des étoles ou des écharpes qu'elle a fabriquées à partir de sa propre soie à des enfants perdus. Les enfants en particulier sont son point faible: s'occuper d'eux leur rappelle son passé et les petites soeurs qui lui manquent tant. La demoiselle est restée la grande soeur qu'elle a toujours été, même après être devenue un monstre.

Monstrueuse. C'est ainsi que les humains la voient - c'est aussi comme cela qu'elle se voit. Univie a conscience plus que quiconque de sa transformation et s'efforce de restreindre la bête qui est en elle, car elle sait qu'elle ne pourrait que faire du mal aux gens qu'elle apprécie. Chaque fois que son envie de sang frais monte, elle tend à se cacher, à fuir les gens, surtout les humains, avant qu'elle ne puisse blesser qui que ce soit. Puis, une fois que la crise est passée, elle pleure toutes les larmes de son corps, se jurant de ne plus jamais laisser sa Bête ressurgir. La dernière fois, avant la suivante, bien sûr.
Ne sachant que trop bien que la chair humaine est ce qui tente sa Bête, Univie tend à éviter tout contact avec ce qui pourrait la lui rappeler - elle va parfois jusqu'à refuser un repas et s'empêcher de manger pour ne pas céder à la tentation. Elle est souvent faible, de ce fait, mais refusera poliment qu'on l'aide.

Mais il y a quelque chose entre avant et après la Bête. Il y a un entre-deux schizophrénique, des rires hystériques, et un malin plaisir pris à infliger la douleur et tourmenter les espoirs. L'Univie transformée est une sadique raffinée, qui atteint l'extase en goûtant de la chair fraîche et en brisant des egos, et rien n'est sûr lorsque vous vous trouvez face à la Uni déchaînée... Sinon qu'elle aime jouer avec sa nourriture.

Une fois sa candeur revenue et ses larmes pleurées, on retrouve chez Univie un côté enfant. Elle boude, elle rit, elle rougit, elle s'amuse de peu de choses, tout ce qui peut lui faire oublier sa nature démoniaque et lui rendre un peu de cette humaine qu'elle fut autrefois est bon. Capable d'improvisation, il est parfois surprenant de la regarder endosser différents personnages complètement hors de sa personnalité habituelle pour faire rire petits et grands. Mais c'est de bon coeur qu'elle le fait - si vous acceptiez bien volontiers d'oublier ce monstre qu'elle peut être. Ne la faites pas plus souffrir que nécessaire, aidez la: ne la repoussez pas.

Et voici mon histoire...

Le bonheur d'être ensembles avec ses soeurs était tout ce qui restait à Univie avant qu'on lui enlève même cela. C'est fou comme parfois, le sort s'acharne sur ceux qui n'ont rien - comme si l'injustice persistait dans ce monde, sous la forme des Asheru. C'était là le lot de l'humanité pour avoir fait de la Terre ce qu'elle est maintenant. Et tous en payent le prix, même des siècles plus tard.

Ainée d'une famille de quatre, sans leur parents pour les élever, Univie était assez grande pour prendre soin de ses trois petites soeurs, suivant une caravane de nomades et vivant au jour le jour avec pour quotidien la survie, certes, mais aussi les merveilles que pouvait encore offrir la vie pour les humains sur une terre désolée. Elphrie, la cadette, qui nourrissait une passion dévorante pour les insectes et autres petites bestioles. Mirie, la benjamine, qui aimait la couture et fabriquer toutes sortes de choses utiles. Et la petite dernière, Népie, une vraie petite gourmande, et adorable chipie, coqueluche de toute la caravane. Et bien sûr, Univie, leur grande soeur, un peu mère de substitution, qui ne vivait que pour voir ses soeurs grandir, et dans l'espoir d'un jour vivre heureuse avec elles à Hope Point. C'était tout ce qui faisait briller une lueur d'espoir dans le coeur des quatre soeurs, comme un phare guidant leurs pas dans la nuit.

Il fallut que, comme les papillons de nuit, ce phare leur brûle les ailes. Et que toute leur vie soit réduite en cendre et en fumée.

L'alerte fut donnée une nuit. Quelque chose approchait du campement. Uni se réveille, la bouche pâteuse et la gorge serrée. Avec un peu de chance, les guerriers de la caravane protégeraient le camp des bandits qui approchaient? Elle s'était levée, pieds nus et en chemise de nuit, pour aller voir dehors, dans la fraicheur de la nuit du désert.

Des bruits de panique. Des bourdons dans l'air. Une énorme nuée d'insectes, indistincts, survolait le camp. Mais ce n'était pas eux qui effrayaient les gardes.
C'était la silhouette immense et massive qui venait de jaillir du sol sans crier gare. Un claquement de mandibules et des grincements de griffes, et deux de leurs protecteurs étaient dévorés vivants, dans la nuit non loin de là. Univie blêmit et son sang lui ordonna de fuir. Mais son instinct, lui prit le dessus. Elle courut réveiller ses soeurs tandis que les cris se faisaient plus affolés dehors. Vite! Une, deux, trois filles, hors de la caravane. Elphrie, Mirie et Népie, hors de danger. Confiées aux éclaireurs qui n'attendirent pas leur soeur pour les emporter en sécurité, et prendre la route pour fuir le désastre. Et Univie? Elle n'eut pas cette chance. Dans une lumière aveuglante qui fit se lever le jour en pleine nuit, avant de tout renvoyer aux ténèbres, leur tente prit feu. Et la grande soeur n'en sortit pas à temps.

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Univie s'était remise à tousser. Tout autour d'elle n'était que cendres et ruines. Ses souvenirs étaient flous, et son corps meurtri. La douleur des flammes dévorant sa chair comme un millier de soleils bien imprimée dans ses membres. Ses soeurs? Parties. Depuis combien de temps? Personne ne semblait avoir mis les pieds dans ce tas de cendres depuis au moins plusieurs semaines. Est-ce qu'elle les reverrait un jour? Est-ce que, au moins, elle avait eu la chance de mourir, afin de lui épargner la souffrance de vivre sans elles?

Même pas. Lorsqu'elle regarda son corps sous la lumière de la lune, elle pensait voir une loque de chair, un cadavre calciné et défiguré par les flammes du Soleil.
Elle vit le visage étranger d'une créature de la Lune à la place.
"Je t'ai sauvée", lui persifla la Lune, au creux de sa conscience, "nourris-moi, désormais. Tu es ma chose."

Univie erra dans le désert jusqu'à ce qu'elle tombe d'épuisement, accablée par la solitude, et la faim dévorante qui cognait contre les parois de sa conscience comme une bête furibonde en cage. "Nourris-moi! Donne-moi à manger!".

Lorsqu'elle s'éveilla de nouveau, elle avait été sauvée par une troupe de jeunes enfants nomades - une autre caravane - qui l'avaient ramenée dans une ruine et qui l'observaient avec de grands yeux curieux. Elle se releva et observa avec tristesse ses quatre mains, comme si elles avaient été souillées par la vie. Mais voir le regard de ces enfants semblait combler tous les vides dans son coeur, et elle tendit ses bras pour les accueillir avec son sourire d'ange.

-"Allons les enfants... Venez... Inutile d'avoir peur!"

Par tous les saints et dieux de ce monde, qu'il était bon de sentir des bras se refermer autour d'elle, et réclamer sa présence, qu'il était bon de pouvoir serrer ces petits êtres contre elle! Les larmes de soulagement d'Univie ne cessèrent de couler. Au moins, il lui restait cela!

Avant qu'elle ne puisse s'en rendre compte, la tiédeur douce de l'étreinte du petit garçon laissa place à la délicieuse chaleur salée du sang frais sur ses lèvres. Le petit d'homme s'étrangla presque en hurlant de douleur pendant que ses frères le retiraient des bras de la créature, ses cris alertant ses parents qui accoururent. Et virent la main de leur fils pendre sans vie entre les mandibules d'Univie.

Réalisant ce qui se passait, celle-ci revint à la raison et recracha immédiatement le membre arraché - puis fut prise de convulsions atroces. Elle voulait vomir, cracher ce sang dégoûtant, ne comprenant pas ce qui l'avait poussée à faire cela. Tout devint noir dans sa tête - on l'avait probablement assommée dans la panique qui s'ensuivit.

C'est en captivité qu'elle se réveillerait bientôt - seule et avec bien peu d'indices pour comprendre le monde qui l'entourait, si ce n'était ceci: elle était devenue une abomination.

Sylo, Banana, 26 ans
Comment avez-vous connu le forum ? En étant au bon endroit, au bon moment. =w=
Premier compte ou DC ? Comme sur Youtube, First!
Un petit mot ? Bzzzz~