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Mushie
Jeu 13 Aoû - 0:38
https://terraaustralis.forumactif.com/t204-mushie-chiot-feral-ensable#1018 https://terraaustralis.forumactif.com/t196-mushie-une-p-tite-goutte-terminee
Namaru
Mushie
Trust no one, you'll live longer
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Bonjour,
Je m’appelle Mushie et on ne me surnomme pas. J'ai environ 17 ans ans lorsque je suis sous forme humaine et mon âge véritable est de 27 ans ans. Concernant ma nature de Namaru, je ne la contrôle pas. Dans la vie je suis femme à tout faire, absolument tout. et je me définis comme étant de genre féminin. Pour finir, sachez que je suis célibataire et bisexuelle.
Waterbending - Dans la plus pure tradition de la maîtrise élémentaire, Mushie est capable de sentir, intercepter et moduler l'eau sous ses multiples formes. C'est à dire qu'elle peut manipuler à distance une simple flaque ou se saisir de l'humidité présente dans l'atmosphère pour en faire de l'eau claire, à priori consommable. Il en va de même pour les particules présentes dans les corps en général, faune ou flore.
Cette maîtrise est l'affaire d'une décennie de travail acharné et d'entraînements abusifs, mais elle n'est pour autant ni complète, ni dénuée d'inconvénients.
La maîtrise de l'eau liquide et à portée n'est pas vraiment un problème. Il s'agit là de l'aspect le plus simple de son pouvoir, devenu comme un réflexe pour Mushie. La transformation ou l'absorption d'humidité ou d'eau issue des corps est un peu plus complexe. Si l'accumulation de l'humidité présente dans l'atmosphère demande une certaine concentration mais peu de sacrifices, l'absorption s'accompagne systématiquement d'effets regrettables sur l'organisme concerné. Les plantes meurent, les animaux et humains souffrent d'une déshydratation brutale et douloureuse dont les répercussions, selon le contexte et l'environnement, causent souvent la mort. Par ailleurs, l'absorption depuis un corps vivant étranger exige - jusqu'à présent - un contact physique systématique. Lorsqu'elle l'utilise sur des créatures vivantes (humanoïdes ou non), son esprit se brouille souvent, et sa raison vacille.
Si l'entraînement de Mushie et ses multiples expériences en la matière l'ont rendue plus résistante à l'absorption sur son propre corps, elle reste néanmoins vulnérable lorsqu'elle l'emploie de façon soutenue.

Physique

D'une carrure qui ne la démarque pas de son environnement, Mushie est de taille moyenne à petite. Sa silhouette est plutôt fine et tonique, le résultat de longues années de débrouille et de survie. Elle est agile, et use de sa corpulence et sa vivacité pour se faufiler, se faire discrète quand il le faut, et se faire oublier.

Sa peau naturellement hâlée est assombrie par les nombreuses heures passées à voyager sous le soleil, et s'accorde à une chevelure brune ondulée, souvent tressés pour pallier leur tendance désordonnée. Son corps est parcouru de multiples cicatrices et autres marques, nées du manque de soin porté à sa personne, en particulier lors des longs voyages et des efforts imposés par Long John. Si les traits de son visage trahissent le jeune âge auquel Mushie est cantonnée, il est facile d'imaginer son histoire à travers sa peau.

En contraste avec le reste de son corps et de ses vêtements souvent bruns, gris ou noirs, ses yeux bleus portent toute l'intensité des émotions qui la secouent. Ils sont un livre ouvert, expressifs, qu'elle ne parvient que difficilement à refermer.

Ses gestes sont un mélange d'assurance portée par une éducation plutôt sévère, tablant sur son agilité, mais ses traits sont tout aussi expressifs que son regard. Elle ne cache généralement rien, et surjoue même parfois. Et pour cause, véritable caméléon gorgé de curiosité, Mushie a tant analysé le monde autour d'elle, ou en tout cas les bribes auxquelles on lui a offert l'accès, qu'elle joue le jeu avec application.

Sa forme monstrueuse est un drôle de mélange sombre, doté de membres humanoïdes à des emplacements auxquels on ne les attendrait pas. Elle même ne sait pas vraiment combien elle en a, mais use généralement de ses quatre membres principaux, laissant les autres agir par instinct et par réflexe. Elle n'a pas non plus compté ses yeux, ou ce qui y ressemble sur son visage, elle sait seulement qu'ils sont rouges, et ornent sa peau noire et écailleuse, semblable à celle d'une vipère noire. Cette peau qui, par ailleurs, commence à recouvrir une partie de ses jambes sous forme humaine, en commençant par les genoux.
Quelques petites cornes blanches ornent ses membres antérieurs, mais ne lui sont que d'un usage tout relatif. Elles sont également présentes sur sa forme humaine, mais aisément cachées sous des vêtements amples ou passent facilement pour des décorations métalliques passant à travers l'étoffe. Ses dents sont bien plus menaçantes, quand bien même, y compris sous cette forme, Mushie reste étrangement attendrissante et expressive.


Caractère

Multiple, Mushie est le fruit à la fois d'une éducation très encadrée par l'ego d'un seul homme, et de ses pulsions formées sous le nom de la Voix. Une lutte incessante, dilemme pesant sur ses épaule chaque jour qui passe et où les décisions prises l'une après l'autre sont autant de combats menés entre le Vieux et ses plus bas instincts.

Véritable éponge à expériences, Mushie est devenue extrêmement débrouillarde et polyvalente avec le temps. Les enseignements de Long John ne sont pas tombés dans l'oreille d'une sourde - tout du moins les plus immédiatement utiles ou amusants. A la fois chasseuse, cuisinière, mécanicienne et bidouilleuse, elle est devenue le couteau suisse indispensable à la survie de tout itinérant, assistante zélée dont il est impensable de se passer.

Long John lui a appris tant de chose, à commencer par le pragmatisme du survivant. Seuls contre tous, il n'y a que sur elle qu'elle puisse compter. Une forme d'égoïsme réaliste inculqué au forceps dans un esprit pourtant naturellement enjoué et émotif. Nombreuses furent les déceptions et brutales leçons imposées par son mentor pour faire d'elle un vrai caméléon, capable de tout pour vivre, survivre, et surtout pour lui. Celui qui lui a tout donné, disait-il.

Enfant inventive, créative et expressive, Mushie a toujours voulu exercer ses talents et son attrait naturel pour la découverte pour rencontrer finalement un mur souvent froid, mettant à l'épreuve son entêtement pourtant phénoménal. Toute attachante qu'elle est, Mushie reste esclave de ses émotion, et extrêmement têtue. Un défaut qui lui a valu de subir les rares coups de sang du Long John de glace, éveillant du même coup sa propre nature colérique. Torrents et vagues d'émotions intenses, souvent contradictoires, venant s'écraser contre les murs d'un coeur dur et froid, mais juste assez ouvert pour jouer quelques fois de son besoin dévorant de reconnaissance.

Mushie est obsessionnelle. Rien n'est jamais demi-mesure et ses passions absorbent toute son attention, mettant même en danger jusqu'à sa vie. Un comportement en directe contradiction avec son éducation, et que Long John a longtemps essayé de museler, pour un résultat en demi-teinte. Dans sa tête, La Voix et la parole de son mentor se mêlent, s'affrontent pour la tourmenter, la sortant tantôt de ses pires obsessions, ou l'y abandonnant quelques fois.

L'abandon. Drôle de rapport que celui qu'elle entretient avec ce concept. Très tôt, Mushie a compris que ses parents n'en étaient pas, et qu'elle n'avait que Long John pour toute famille. Et quelle famille. Réflexe hasardeux, habitude étrange, elle cherche la reconnaissance et l'affection là où elle n'en trouvera jamais. Être récompensée, remerciée, félicitée. Faute de tendresse, il lui faut des preuves concrètes, matérielles de ces sentiments à son égard, qu'elle va même jusqu'à fabriquer elle-même. Inventer dans son esprit créatif mais instable. Sa tendance entreprenante, souvent envahissante, lui vaut d'être souvent rabrouée, plus ou moins violemment. Et pourtant, la tête la première, elle replonge à chaque fois. Mushie a si peu d'orgueil.

Et voici mon histoire...
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Chapitre I - Long John

Les longs doigts de John s'enroulent, tremblotantes, autour du fin papier blanc tâché d'une auréole brune. Entre la température et les vents glissant contre sa nuque en cette heure tardive, il a plus de difficultés que jamais à rouler sa cigarette. Si seulement il ne s'était pas fait voler sa pipe.

Il n'est pas dans ses habitudes de subir inutilement les plus mauvaises surprises climatiques des régions qu'il arpente jour après jour. Long John pourrait tout simplement profiter d'un bon thé, préparé avec soin, dans le campement qui l'accueille pour encore quelques heures. Mais son intérêt va au delà de ce thé, et du confort tout relatif offert par l'une des nombreuses communautés nomades de la région. Si les échanges ont été fructueux et l'accueil relativement agréable, c'est un projet tout autre qui le tient debout, dans un état second, coincé entre les grands rochers encerclant le campement. Discrète, sa silhouette longiligne se fond avec le décor à dessein. Cachant son impatience au prix de nombreux efforts, il ne peut s'empêcher néanmoins de jeter quelques regards trahissant sa fébrilité en direction du seul petit chemin menant au camp.

Sur les coups de minuit - probablement - des voix se font entendre. Discrètes, basses, presque couvertes par le bruit de pas traînants sur le sol sec. Trois personnes, dont une plus lente, sans doute âgée, ou en surcharge pondérale. Quelques échos parviennent jusqu'aux oreilles du quarantenaire tirant lentement sur sa roulée bancale.

"Plus loin ! Plus loin, par là-bas …" Une voix chevrotante, sans doute liée à cette démarche traînante. Quelques gazouillis accompagnent ces mots, plus aigus.

"Chut ! Calme !" Intime une voix douce aux accents d'angoisse. Les pas s'accélèrent, descendent encore et Long John sort enfin de sa cachette. Son regard les suit et, lorsqu'ils semblent assez éloignés, se met à suivre le groupe tranquillement.

Quelques courtes minutes s'écoulent avant qu'ils ne s'arrêtent, après s'être éloignés du chemin caillouteux pour se faufiler au milieu des grandes roches aux silhouettes menaçantes. De quoi manquer de les perdre en de multiples occasions, mais aussi les traquer en toute discrétion. Dissimulé dans une crevasse, Long John tend l'oreille, réprimant un nouveau frisson causé par les courants d'air caressant les pierres. Le sifflement du vent contre ses oreilles l'empêche d'entendre les chuchotements, mais il comprend rapidement que le groupe revient sur ses pas, et passe à proximité de sa cachette. Seul un long sanglot les trahit. Il retient sa respiration brièvement, par acquis de conscience, mais n'attend pas plus de quelques secondes avant de sortir de son oppressant abri, et se précipite en direction d'un cri étouffé commençant à s'élever dans cet étrange champ de roches.

Quelques mètres seulement. Il subit l'assaut des vents concentrés dans ces couloirs, les mêmes qui portent à ses oreilles les gémissements faiblards, poussés comme à travers une étoffe. Une impression qui se confirme lorsque ses yeux noirs se posent sur un petit corps emmailloté dans une lange improvisée à l'aide d'un tissu aux couleurs et matières incertaines.

Long John s'arrête, et se contente d'observer, interdit. Il hésite, fait un pas, puis un autre, et s'accroupit lentement. Il tend sa main libre vers la boule de tissu qu'il défait du bout de ses doigts tremblants, portant à nouveau sa cigarette à sa bouche pour la coincer entre ses dents découvertes par un drôle de rictus. Le visage rougi qu'il révèle alors ne doit pas avoir plus d'un an. Les doigts du quarantenaire se mettent à parcourir la joue de l'enfant, puis son menton.

"Tu n'as pas l'air si terrifiante que ça…" Grogne-t-il en saisissant sa cigarette qu'il éteint sur le sol, juste à côté de la petite. "Mais t'as intérêt de la boucler." Son doigt vient se placer sur la petite bouche terne du bambin. Il se fait silencieux, quelques secondes qui semblent s'éterniser. Son regard reste rivé sur l'enfant, comme s'il la jaugeait. Il hésite encore. Est-ce bien raisonnable ?

Il pince les lèvres, plisse les yeux, et finit par pousser un long soupir. D'un geste gauche, il passe ses mains sous l'enfant qu'il soulève brusquement et colle contre lui, plaçant le tissu ballant sur la petite tête de sa trouvaille. Plein de précautions à présent, Long John se fraye un chemin dans le champ de pierres, tapotant maladroitement le dos de la petite qui s'agrippe à sa veste en gémissant. "Ça va, arrête ça. C'est fini." Le visage fermé, il semble néanmoins s'attendrir un peu en l'entendant gazouiller. La route est longue jusqu'à son propre abri. Plus qu'à espérer qu'elle saura enfin se taire. Long John n'a rien d'un père, ni d'un homme généreux, pour ce que ça vaut. Mais si les rumeurs se vérifient, son sacrifice pourrait valoir de l'or. Avec un peu de patience.

Chapitre II - Mushie

Tout juste en équilibre sur ses deux pieds, Mushie apprend, et sert. On est que ce qu'on vaut, lui disait alors Long John. Hors de question de se laisser porter dans un monde si hostile ou la survie dépend de chaque geste, chaque choix. Encore incapable de faire ces derniers de manière éclairée, la petite dépend du Vieux. Il est intelligent, calme, pragmatique, tout ce qu'il faut pour la garder en vie. Il ne se gêne pas pour le lui rappeler : si elle est encore là, c'est grâce à lui. Et, par défaut, toujours à tort, Mushie l'imagine comme son père.

Parfois, il tend la main vers elle et lui caresse la joue doucement. Son visage est toujours fermé mais ce geste tendre a quelque chose de rassurant, d'apaisant. Pour la petite il ne faut rien de plus. Cette caresse la force à tout oublier, des ordres aux coups, en passant par les colères froides et terrifiantes de Long John.

***

Les journées sont bien remplies. A dix ans, Mushie a déjà appris tant de choses que le Vieux se repose sur elle pour un peu tout. Ses journées comme ses nuits sont bien occupées, quelles que soient les circonstances. Elle chasse, traite ses prises pour les cuisiner avec les fruits de ses propres cueillettes - plus rares, celles-ci. Et une fois le repas englouti, Long John reparti dans son atelier improviser, elle nettoie. Tout. Vaisselle, armes, accessoires, tout ce qui peut se nettoyer, jusqu'à leur large véhicule qui n'a jamais été plus rutilant que ces dernières années. A l'intérieur comme à l'extérieur, rien n'est laissé au hasard. Ses petites mains lui permettent d'accéder à des endroits que Long John n'a jamais rêvé de toucher, de quoi bichonner la Grosse Lison - surnom affectueux donné à cet espèce de grand van hybride.

Il lui fait confiance autant qu'il lui lâche le poids de toutes ces tâches parfois ingrates sur les épaules. Quelques fois, il partage son thé avec elle. Elle soigne ses quelques blessures d'imprudence. Quand il a besoin d'une coupe de cheveux, Mushie s'y colle, appliquée. Il lui raconte alors tant d'histoires, comme certains soirs, auprès du feu. Les yeux mi-clos, il parle pour s'écouter, revivre ses instants de gloire, ceux que sa jeunesse lui permettait. Ses voyages, ses arnaques, ses découvertes. Il évite soigneusement le sujet de son adoption, et parvient toujours à la contenter de ses récits plus abstraits. Mushie le regarde toujours, les yeux écarquillés mais rougis de fatigue. Avec les années, elle a appris toutes ces histoires par coeur. Elle sait quand il va faire une pause, pour l'effet dramatique. Quand il va laisser planer le doute sur sa survie, alors même que sa présence prouve bien qu'il s'en est sorti. Il a le chic pour raconter sa vie avec des accents dramatiques.

Et puis vient la routine du soir. Remplir le recycleur d'urine, arroser le petit citronnier qui lutte encore et toujours, survit sans qu'on ne sache vraiment pourquoi. Mushie l'adore, ce petit arbre. Elle lui parle, parfois, lorsque la Voix ne veut pas s'en aller.

Long John a beau lui dire que ce n'est rien, qu'elle devrait grandir un peu et ne pas s'inquiéter d'amis imaginaires, cette sensation étrange, ces phrases à peine articulées la tourmentent. Parfois, elle se se réveille en pleine nuit, avec cette sensation de poids sur le ventre et la poitrine. Comme si elle devait lutter pour respirer. Pour cesser de trembler. Il faut être civilisée, lui dit toujours Long John. Les pulsions, c'est pour les animaux, et tu n'es pas un animal.

Parfois, elle se met à pleurer, et quand l'oppression est trop forte, elle gémit, puis crie. Alors Long John se lève, se tient près d'elle, et lui serre la main très fort, en la regardant dans les yeux. Il a toujours les mains très chaudes. Son visage ne dit rien, mais ses mains sont affectueuses, elle en est certaine. Elles sont si chaleureuses. Malgré la douleur et le malaise, Mushie aime ces moments là, ces quelques rares instants où il se souvient d'elle.

Et puis il y a l'autre bon moment. Quand ils arrivent dans une nouvelle communauté pour quelques jours et que Long John doit mener ses petites affaires. Il la laisse alors en parfaite autonomie - c'est du moins ce qu'elle suppose. Une heure, parfois deux, où elle peut aller et venir sans se soucier des ordres, ou des règles du vieux. La plupart lui restent en tête, bien sûr, elle a appris à survivre. Se débrouiller, faire attention au reste du monde, car comme dit Long John, "Faire confiance aux autres, c'est mettre un terme à son existence.".

Une heure de liberté. De quoi découvrir un peu de ce monde selon ses termes, avec imprudence. Expérimenter la vie et toutes les émotions qui vont avec. La seule chose que le Vieux ne lui apprend pas.


Chapitre III - Losing it

Il est du genre têtu, Long John. Quand il décide d'aller quelque part, envers et contre toute logique apparente, il y va. Et Mushie n'a pas vraiment voix au chapitre. Elle devient une ingrate, fainéante, bonne à rien. Voilà seize ans qu'elle parcourt les terres d'Irkalla avec lui, sans vraiment remettre en question ses décisions. S'il décrète qu'ils doivent traverser les régions les plus hostiles au plus dur de la chaleur, elle le fait.

Et, bien sûr, lorsqu'il veut traverser les Hurlantes sans précautions, et en plein conflit notoire, Mushie ne peut rien dire. Elle est déjà hantée par la Voix qu'il ne veut plus faire l'effort d'apaiser. "A dix-sept ans, tu es bien trop grande pour te vautrer dans l'imaginer, gamine". Lui répète-t-il à chaque fois qu'elle le réclame.

La nouvelle excentricité de Long John consiste à se rendre dans le camp d'un gang connu pour son manque de diplomatie et son accueil expéditif envers les itinérants dans leur genre. Eux se fichent bien des produits miracle du Vieux, y compris son fameux booster de carburant, lequel a bien du succès depuis plus de dix ans. C'est ce produit qui, à lui seul, leur permet de se nourrir, faire boire la Grosse Lison et lui offrir de la compagnie, en la personne de Sadie, la moto de Mushie, cadeau pour ses quinze ans.

Pour une fois, la petite n'est pas ravie de quitter le van et rencontrer de nouveaux humains. L'endroit ne lui plaît pas. Il fait chaud, sa peau brûle d'avoir subi le soleil pendant la journée, et malgré la pénombre offerte par le début de soirée, elle se sent comme enfermée dans une bulle de chaleur. Son regard part brièvement vers le Vieux, lequel ne lui accorde pas le sien. Ses muscles sont tendus, il est fatigué. Mais pas seulement. Lorsqu'elle tente de le questionner, il lui coupe la parole d'un geste avant même qu'elle ne puisse émettre un son.

Arrivés au camp, ils sont accueillis par une bande tout ce qu'il y a de plus intimidante. Pourtant, Long John lui a appris à avoir de l'assurance, et il ne semble pas en manquer lorsqu'il s'approche, la laissant quelques pas derrière lui. Comme d'habitude, il se présente, fait quelques plaisanteries - toujours les mêmes - et commence à parler de ses produits à un groupes d'hommes aux carrures variées et à l'hygiène équitablement douteuse.

La Voix revient, c'est comme si elle ne voulait jamais se calmer. Mushie voudrait attraper Long John par le bras et partir en courant - autant qu'il le peut, du haut de ses cinquante-sept ans usés et douloureux. Elle ne doit surtout pas. Les sourcils froncés, les yeux baissés, elle attend avec impatience, lutte contre ses instincts. De la fuite, elle passe à l'agression. Et si elle pouvait arracher le dernier oeil viable de ce gros type qui domine le Vieux d'une bonne tête ? Il est trop près, et tend la main. Il va le toucher. La tête baissée, Mushie tente de se retenir, mais c'est si dur. C'est comme un besoin irrépressible.

La question ne se pose même plus lorsqu'elle sent ses bras tirés brusquement vers l'arrière, lui arrachant un cri de douleur et de surprise. Immobilisée ainsi, Mushie sent un souffle derrière son oreille, accompagné d'un ricanement mauvais. La tête relevée alors qu'on lui tire les cheveux, son regard ne peut se détourner du corps du Vieux tombant au sol. "Bâtards !" Lance-t-elle sans réfléchir, supposant le pire. De là où elle est, la petite ne peut même pas voir s'il respire. "Foutez lui la paix !" Beugle-t-elle ensuite, tandis que l'espoir se fait une place en son esprit. Long John bouge le bras, essaie de s'appuyer dessus pour se relever, retrouver un semblant de dignité. Et le grand tas, en face, se prépare à lui écraser l'épaule d'un coup de talon.

La suite est floue, et pour le moins chaotique. Comme une sensation de libération, mêlée de peur et de rage prenant possession du corps et de l'esprit de Mushie. Une insupportable brûlure consumant chaque fraction de sa peau. Elle se sent à la fois plus lourde et plus puissante, mais étrangement rapide. Si la douleur la forçait à se recroqueviller, elle se relève d'un coup, et se libère de la prise de ceux qui la maintenaient à distance. Le hurlement qu'elle pousse n'a plus rien de commun avec la voix douce qui la caractérise malgré son caractère vif. Le son qui s'échappe de son corps massif est strident, suraigu.

Il n'y a plus de choix, ni décision, seulement des pulsions. Elle bondit en avant, jusqu'à son Père, pour s'interposer et renverser d'un grand coup son assaillant sur le sol. Acharnée, elle ne lui laisse même pas le temps de se relever et se tient sur lui, apposant sur sa tête de multiples appendices semblables à des bras couleur d'ébène. Et alors, le plus naturellement du monde, elle serre, hurlant de plus belle. Une sensation singulière de fraîcheur vient l'envahir tandis que sa victime semble perdre en vigueur, en couleurs même. Sa peau se dessèche, il paraît moins volumineux, comme s'il n'avait que la peau sur les os.

Mushie jubile. On croirait l'entendre rire, de cette voix aux tons multiples. Et elle n'est pas la seule : lorsqu'elle tourne la tête vers Long John et constate la fuite de toutes les petites frappes qui les encerclaient, et juste avant de perdre conscience, le Vieux la regarde en souriant.

Chapitre IV - Page 274

Certains événements peuvent transformer une relation. Ou simplement redonner un goût de nostalgie.

La révélation de la nature cachée de Mushie a complètement changé le comportement du Vieux à son égard. Paniquée, terrifiée mais aussi plus émotive et colérique que jamais, la petite voit sa relation à Long John prendre des accents dramatiques. S'il se montre plus attentif, comme obsédé par elle et ses nouvelles capacités qu'elle ne maîtrise pas du tout, il est aussi plus exigeant que jamais. Ses mots sont moins froids, il est moins distant, plus engagé. Et, lui aussi, plus colérique. Ses rages sont régulières, mais ses motivations sont évidentes.

Au difficile quotidien de Mushie s'ajoute une nouvelle dimension à son apprentissage. Tous les jours, Long John sort une fiole d'un petit coffre renforcé qu'il dissimule jalousement dans son paquetage. Il présente alors la fiole à la petite, et prononce ces mots. "Une fiole pour un repas." L'évidence est alors là : quel que soit le moyen employé, Mushie doit pouvoir remplir la fiole d'eau claire, à l'aide de ses seules capacités découvertes, pour obtenir le droit de se nourrir. Ses réussites sont autant de joies qu'elle voudrait partager au monde, mais le Vieux est très clair sur ce point : il n'y a que lui qui puisse connaître sa vraie nature. Personne ne doit l'apprendre. Évidemment, aucune autre raison n'est évoquée que celle de l'autorité du plus âgé.

Parce qu'il sait mieux qu'elle. Long John sait tout. Il sait ce qu'elle doit faire, comment survivre, et ce "petit" effort n'est pas cher payé pour toute sa sagesse et ses moyens.

***

La lecture n'a jamais été le fort de Mushie. Pourtant, Long John a longtemps insisté pour la lui apprendre, alors même que personne - à commencer par la petite - n'y voyait d'intérêt. Pourquoi apprendre à lire et compter, quand on ne fait que parcourir les routes et survivre au petit bonheur la chance ? Mais il a insisté. Alors, malgré sa tendance à buter sur les mots en lisant à voix haute, Mushie a appris. Elle a fait ses exercices, tous les jours, pris quelques tapes derrière la tête, s'est faite traiter d'imbécile en quelques occasions.

La curiosité, en revanche, est à la fois le plus gros défaut et la plus belle qualité de la petite. De nombreuses habitudes de Long John l'ont éveillée, à un point tel qu'elle la ronge, depuis des années. Parmi elles, celle de griffonner avec acharnement sur des journaux dont elle n'a jamais trouvé la cachette. Cette tendance l'intrigue d'autant plus qu'il semble s'y atteler avec d'autant plus d'ardeur depuis dix ans. Une période lancée par sa première transformation.

Que peut-il bien y écrire qu'il ne veuille lui raconter ? Lui qui s'est toujours écouté parler. Parfois, quand il prend des notes sur ces vieilles pages salies, il sourit. Que peut-il bien raconter, dans ces carnets ?

Malgré l'éducation autoritaire - certains diraient abusive - de Long John, il n'a jamais su dompter la curiosité de Mushie. C'est pourquoi le jour où il fait l'erreur de la laisser de force au campement pour aller négocier en solo le prix de ses produits, et ce malgré les réclamations de la petite, elle ne peut que laisser libre cours à ses envies de fouineuse. A peine a-t-il disparu derrière les hautes roches des Crayeuses qu'elle se précipite sur les paquetages repérés depuis quelques semaines déjà. D'un geste fébrile, elle défait toutes les lanières qui lient les journaux, et les maintient fermés, pour les parcourir enfin. Quelques mots lui sautent aux yeux, mais elle doit faire un grand effort pour se concentrer et déchiffrer l'écriture en pattes de mouche du vieil itinérant.

Tout est là. Ses états d'âme, ses opinions, ses observations. C'est austère, dans ce premier carnet. Principalement des observations sur la productivité de Mushie. Ses fioles se font plus pleines, au bout de dix ans, c'est tout de même souhaitable. Elle passe au suivant.

Celui-ci est bien plus vieux. Plus épais, aussi. Les pages sont soigneusement numérotées. L'écriture est plus lisible, plus appliquée. Si la graphie est plus agréable à lire, le contenu, en revanche, est comme un coup au coeur de Mushie qui ouvre la bouche comme pour crier. Ils sont tous là. Les mensonges de Long John. Les preuves qu'elle n'a jamais voulu trouver. Que disent-elles ?

Que Long John savait tout de sa nature, depuis son adoption. Qu'il attendait avec impatience le jour où elle deviendrait un "monstre", écrit-il même en toutes lettres. Un monstre. Mais un monstre rentable, pour lui faire oublier toutes ces années de sacrifice. Il a songé à la tuer, plusieurs fois, et le confie dans ces écrits.

La tuer. Elle.

Mushie tourne les pages fébrile, comme si elle cherchait la preuve que tout ça n'est qu'une très mauvaise blague. Plus de deux cent pages qu'elle ne peut prendre le temps de déchiffrer au risque d'être repérée par le Vieux.

Page deux cent soixante quatorze. Le jour où Long John a failli mourir. Celui où elle est devenue "une merveille" dans la vie, "un monstre" à l'écrit. Et en quelques mots, la preuve que tout ça n'était qu'un plan. Une expérience de plus, désespérée, la dernière tentative d'un tordu pour la forcer à révéler tout son "potentiel". Depuis ses voyages avec un ancien compagnon Namaru, cette idée l'obsédait. En avoir un, pour lui. Seulement pour lui. Si elle ne s'était pas transformée, il l'aurait tuée, note-t-il. Qu'est-ce qui est le plus souhaitable ?

Les larmes lui montent aux yeux, comme si elle comprenait enfin toute la portée de ce qu'elle lit. Et ce sentiment écoeurant d'avoir tort. De ne pas avoir le droit de parcourir ces mots. Elle s'excuserait presque auprès du Vieux, s'il venait à la trouver.

Mais est-elle seulement capable de lui faire face ? L'idée de le revoir la terrifie. Et s'il la tuait, demain, parce qu'elle ne produit pas assez d'eau pour sa cassette ? La douleur et la peur se mêlent dans sa poitrine, elle a envie de vomir. Et pourtant, son premier réflexe est celui de garder le carnet auprès d'elle. Fébrile, les gestes chaotiques et instinctifs, Mushie rassemble quelques affaires, à commencer par le petit coffre, ses propres effets - bien moins nombreux que ceux de Long John - et embarque tout sur Sadie. Elle siphonne le réservoir la grosse Lison dans l'espoir de gagner du temps et de quoi partir loin, sans s'arrêter. Quelques fioles de la plus grande fierté du Vieux, dissimulées sous ses vêtements, et la voilà sur le départ, agrippée à sa moto comme pour trouver la force de tenir encore debout.

Pas un regard en arrière, lorsqu'elle s'éloigne. C'est une véritable déchirure, mêlée de la peur panique de revoir le visage de son Père. La Voix tente de l'éveiller, mais n'y parvient pas. C'est celle de Mushie qui résonne dans les Crayeuses, hurlant sa peur et sa détresse. Pourtant elle le sait, elle ne pourra pas lutter longtemps. Toute son éducation n'est rien face à la faim dévorante qui l'habite. Il n'y a que comme ça qu'elle pourra tenir, en l'absence de son roc.

***

C'est un habile jonglage que celui de maîtriser la Voix alors qu'une seconde s'y est ajoutée. Alors qu'elle se fabrique une existence bancale en se présentant comme cette jeune femme aux mille métiers, capable de couper vos cheveux, réparer votre moto, ramener assez de viande pour nourrir votre famille et même la préparer exactement comme vous l'aimez, Mushie doit aussi lutter contre Long John à son oreille. Celui qui la hante autant que la Bête qu'elle n'est pas certaine de vouloir être. Entre deux missions, elle jette un oeil par dessus son épaule, jamais vraiment certaine de qui elle pourrait y trouver. Et de qui elle devrait avoir peur.



Et vous ?
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Lyxiae, 27 ans
Comment avez-vous connu le forum ? Dans un endroit un peu bizarre avec des néons !
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Dernière édition par Mushie le Sam 15 Aoû - 17:14, édité 17 fois
Mushie
Messages : 11
Age : 17 (physique), 27 (réel)
Occupation : Femme à tout faire, très polyvalente.
Pouvoirs : Waterbending - Manipulation de l'eau sous toutes ses formes. N'a cependant jamais tenté avec la glace (il s'agirait d'en trouver, déjà).
Thème : Goliath
https://terraaustralis.forumactif.com/t204-mushie-chiot-feral-ensable#1018 https://terraaustralis.forumactif.com/t196-mushie-une-p-tite-goutte-terminee
Phenex
Jeu 13 Aoû - 0:40
https://terraaustralis.forumactif.com/t56-manigances-de-phenex#106 https://terraaustralis.forumactif.com/t27-phenex-le-pire-est-a-craindre-pour-demain-et-ca-ne-me-fait-rien
Asheru
Te voilà sortie des néons de la ville pour gagner l'immensité du désert ~

Trop content de te voir parmi nous, merci d'être venue et bonne rédaction de fiche. N'hésite pas si tu as des questions ! Surprised
Phenex
Messages : 272
Age : Antédiluvien.
Génération : 2de Génération (Vénérable par Dévoration).
Occupation : Consort de la reine Liria, fauteur de troubles.
Pouvoirs : Figura - Vox Absit - Pluma Ignis - Gravitas - Virtuosa - Traumatica.
Thème : ►Conan OST - Riders of Doom ♫
DC : Beastie.
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Liria
Jeu 13 Aoû - 0:41
https://terraaustralis.forumactif.com/t35-peregrination-de-two https://terraaustralis.forumactif.com/t34-two-le-monde-ne-perd-rien-pour-attendre#45
Namaru
ELLE EST TROP COOL TA PERSOTTE (et ta forme Namaru blblblb) lol!

Bienvenue ici toua !
Liria
Messages : 139
Age : 26 ans environ
Occupation : Reine du Berceau sous les Etoiles
Pouvoirs : Régénération absolue
Thème : ♫ Soft to be strong
DC : Mudû
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Invité
Jeu 13 Aoû - 18:16
Welcome !
Bonne rédaction de fiche à toi. :3
Anonymous
Mushie
Sam 15 Aoû - 16:57
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Namaru
Merci pour votre accueil ! ♥ Désolée d'avoir traîné, mais c'est enfin fini pour moi ! En espérant que ça vous plaise, et vous convienne. Surprised
Mushie
Messages : 11
Age : 17 (physique), 27 (réel)
Occupation : Femme à tout faire, très polyvalente.
Pouvoirs : Waterbending - Manipulation de l'eau sous toutes ses formes. N'a cependant jamais tenté avec la glace (il s'agirait d'en trouver, déjà).
Thème : Goliath
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Phenex
Sam 15 Aoû - 17:46
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Asheru
FÉLICITATIONS !
Te voilà validé.e ! ♫
Bravo mon chou !
Te voilà à présent officiellement des nôtres sur le forum, en espérant que tu puisses t'y amuser, faire prospérer tes personnages et ton imaginaire ! Nous te proposons de faire le nécessaire post-inscription mais également d'aller faire un petit tour sur les fiches des autres membres et les annexes que tu aurais loupé. Si tu as des questions, tu peux m'envoyer un petit mp dans ma boîte.

Ce qu'il te reste à faire

- Recenser ton ou tes avatars sur le bottin, et tes comptes si tu as plusieurs.
- Faire ton p'tit journal de bord, avec tes liens et tes rps.
- Passer par les demandes de rp pour débuter tes aventures.
- Ouvrir ton entrevue (un système d'interview) si tu en as envie.
- Faire une demande de lieu ou d'autre chose dans les demandes diverses.
- Proposer des prédéfinis dans la zone scénarii des joueurs.
- T'inscrire sur le Discord pour t'amuser en notre compagnie !
Phenex
Messages : 272
Age : Antédiluvien.
Génération : 2de Génération (Vénérable par Dévoration).
Occupation : Consort de la reine Liria, fauteur de troubles.
Pouvoirs : Figura - Vox Absit - Pluma Ignis - Gravitas - Virtuosa - Traumatica.
Thème : ►Conan OST - Riders of Doom ♫
DC : Beastie.
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