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Mudû
Dim 1 Mar - 21:38
https://terraaustralis.forumactif.com/t78-mudu-solitudes-seculaires#195 https://terraaustralis.forumactif.com/t76-mudu-gardien-des-savoirs-perdus
Asheru
Mudû
Le savoir est l’arme des raisonnables, la force celle des fous.
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Bonjour,
Je m’appelle Mushussu mais on me donne le nom de Mudû ou l’Éclairé, anciennement le Banni . J'ai environ 1500 ans ans et je suis natif de Malakai. Quant à ma place parmi mon peuple, je suis un Asheru de Quatrième Génération patriarche d’une partie de mon Dumu. Dans la vie je suis une sorte de gardien des savoirs d’antan et je me définis comme étant de genre masculin. Pour finir, sachez que je ne suis solitaire et indifférent à ces trivialités.
[1] Anticipation : Le dragon ouvre son regard à l’invisible et peut anticiper de deux secondes les gestes de celui qui aurait la folie de le défier. Une respiration avortée, rien qu’un avantage tactique non négligeable : de quel côté portera le coup ? Y aura-t-il quelque feinte dans l’enchaînement ? Une attaque surprise n’est jamais à négliger mais il faudra pour s’en prémunir que le pouvoir soit actif grâce à l’oeil ouvert. De même les individus trop chaotiques sont difficiles à prévoir et peuvent surprendre la créature malgré tout. Le futur n’est finalement qu’un pattern de probabilités.

[2] Désorientation : Lorsque se décile le troisième oeil vient la tempête. La psyché ploie face à la pression subie, invisible et impalpable mais pénétrant profondément dans l’esprit de l’autre. La désorientation qui s’en suit est un mal profond pouvant laisser hagard les esprits les plus faibles en irrémédiables séquelles. Ils tournent, hébétés, à la recherche d’une cohérence perdue à l’instant du choc de ce pouvoir. Il faut bien sûr croiser pour cela la lueur maligne du troisième oeil couronnant le chanfrein du dragon. Certains s’en remettront en quelques minutes, esprits forts et fiers, d’autres demeureront à jamais séniles.

[3]Temporalité contraire : Lorsque brille l’oeil central de Mudû, plus brûlant qu’un phare, dans toute la puissance de son pouvoir qui mettra de longues minutes à se lancer vient la véritable force du dragon. Les mouvements de l’assaillant se figent à l’instant où le temps cesse d’exister sur le même tempo. Celui de Mudû s’accélère brutalement là où l’autre se ralentit significativement : quelques fragiles secondes, l’invisible ploie et le dragon attaque en toute hâte quand l’autre se paralyse sous l’inflexion temporelle. Difficile de savoir s’il accélère le temps pour lui ou le ralentit pour l’autre. Lorsque le flot immuable reprend ses droits il est déjà trop tard : Mudû a dévoré celui qui verra arriver la menace en slow-motion sans pouvoir s’en échapper. Inexorable est le temps ralenti qui donne une impression d’éons à quelques poignées d’instants pour celui qui subit la morsure.

[4] Nuées acides : Le souffle soufré de Mudû se concentre dans de complexes poches situées dans son long cou. Au contraire d’autres, ce n’est point du feu qu’il peut ensuite cracher par la gueule mais un brouillard jaunâtre qui brûle aussitôt les voies respiratoires comme un acide corrosif. Bientôt l’odeur insupportable qui vous faisait tousser et pleurer ne sera plus un problème puisque vous vous serez étouffé dans votre propre sang. De même cette épaisse purée de pois désoriente suffisamment pour être foncièrement redoutable. Une exposition de plus de quelques minutes face à ce souffle a déjà tué nombres de malheureux, quelle que soit leur taille, même s’il faut une exposition d’autant prolongée que l’adversaire est grand. Et un système respiratoire, il va sans dire.

Physique

Une silhouette longiligne et anguleuse, fine et svelte. Mûdu n’a rien du gigantisme de sa mère Asheru, étant plutôt parmi la moyenne de beaucoup de ses pairs. Ne mesurant que deux mètres au garrot, le dragon atteint les sept mètres de long grâce à sa queue longue et effilée comme un fouet, barbelée de piques terminant l’appendice souple et préhensile. Ainsi, dressé sur ses pattes arrières ne culmine-t-il que dans les trois mètres cinquante à quatre mètres. Son envergure très modeste ne dépasse pas les trois mètres, largement suffisante néanmoins pour soulever ses cinq tonnes en vol stationnaire.

Ni le plus grand, ni le plus lourd donc, l’Asheru est ainsi particulièrement leste. Le plus notable de sa physionomie reste sa tête triangulaire coiffée d’une couronne de cornes incurvées et acérées qui ceint l’effilé de son museau pointu aux grands yeux rouges. Sur le chanfrein s’ouvre parfois une paupière verticale sur l’improbable d’une troisième prunelle d’un orange ardent. Lorsque le dragon est sur le point de cracher son souffle corrosif, son corps s’allume sur toute sa longueur noiraude au niveau du poitrail et du ventre en une semblable incandescence. Cet oeil commandant aux flots du temps immuable émet une lueur si forte qu’elle figure une étoile aux rayons sanglants, une comète de feu qui donne à Mudû sa plus remarquable caractéristique. La gueule très fine mais aux dents carnassières semble presque quelque bec d’oiseau écailleux, ajoutant à l’angle de sa physionomie particulière.

Mudû paraît volontier effrayant ou intimidant, sa voix profonde et grave, gutturale, accompagnant des pas souples bipèdes ou quadrupèdes à l’envie. Ses ailes aux voilures écorchées battent avec sa queue les pulsations de ses émotions. Les pattes antérieures s’ornent de griffes qui, si elles sont tranchantes, n’en restent pas moins assez courtes pour ne guère le gêner pour les manipulations délicates. Le dragon se montre étonnement capable de manipulations extrêmements fines et délicates pour sa stature. Les muscles secs et solides des puissantes pattes postérieures qui l’aident à se propulser vers les cieux en bonds larges et amples contredisent le reste de la silhouette serpentiforme. La force de l’Asheru est non négligeable et ses griffes écharpent tout aussi bien que celle d’autres semblables plus prédateurs. Un parfum soufré désagréable accompagne souvent l’Asheru, né de son souffle même ainsi que de son régime alimentaire particulier..
Gargouille statuesque à la tête absconse, Mudû donne une impression de statisme, souvent plongé dans ses profondes réflexions avant d’engager un mouvement. Lorsque vient la décision, le geste n’est plus lent mais au contraire d’une vivacité sournoise. Mudû frappe et se détend comme un serpent dont il a le langage corporel. Mâle alpha malgré sa modeste envergure, Mudû n’hésite pas à soumettre bien plus gros que lui, rapide et souple, frappant sournoisement les endroits les plus vulnérables.

Caractère

Mudû est un Asheru particulièrement déconnecté des autres et même de ses semblables, se montrant rarement en des lieux publics. Considéré en paria par les autres enfants de Malakai, rejeté par sa mère pour avoir dévoré son frère aîné, le dragon à une réputation ambiguë avec ses pairs. Relativement jeune à l’échelle de certains comparses, c’est un Séide puissant qu’il serait fou de négliger mais qui ne se mêle guère des conflits politiques et des affaires des autres. Ni particulièrement pacifiste ni foncièrement agressif, Mudû apprécie l’idée d’une certaine neutralité. La sensation de solitude est un concept trop humain pour qu’il s’en soucie, vaquant à ses affaires sans notion d’ennui. L’être aime mieux le calme que l’agitation, s’étant créé un sanctuaire dans le désert au coeur d’anciennes ruines humaines. Ces anciens immeubles partiellement détruits par l’érosion et les cataclysmes sont son repaire et il en garde férocement l’entrée car il y entasse les vestiges des civilisations passées. Syllogomane compulsif, le dragon collectionne l’histoire du monde sous toutes ses formes même les plus curieuses, ayant recréé une sorte de musée des temps jadis doté d’une impressionnante bibliothèque - qu’il juge toujours trop moindres -  et des galeries dédiées à toutes sortes d’anciennes machines et autres découvertes exhumées dans le désert ou cachées lors de la chute de la civilisation.

Particulièrement curieux de tout, Mudû a donc une érudition conséquente, parlant avec plaisir de l’histoire du monde. Il est d’ailleurs intarissable sur ce sujet, rares moments où Mudû se montre sous un jour de moulin à paroles moins taciturne. Si certaines machines ont un fonctionnement qui lui échappent, il n’hésite pas à extrapoler. Cependant c’est l’une des créatures les plus fiables sur le sujet de l’Histoire et toujours à l'affût d’un artefact qui pourrait venir s’ajouter à sa collection. Cela le pousse d’ailleurs à quitter son repaire pour devoir interagir avec le monde extérieur mais que ne ferait-il pour qu’on assouvisse son appétit de savoirs ? Il luttera pour cela avec sa propre territorialité et son aversion des humains… Une aversion de façade nuancée par une immense fascination pour tout ce qui fut conçu par ces ingénieuses créatures. Car Mudû ne hait qu’une créature en ce monde : cette mère qui l’a exclu pour une faute dont il n’était l’instigateur. Mudû se montrera sous le jour d’un ennemi redoutable pour quiconque se mettrait entre lui et l’objet de sa convoitise ou au contraire en allié de poids pour peu que l’échange en vaille la peine. Il n’est pas rare que certains Asherus en dehors de son Dumu natal commercent avec lui, troquant des vestiges contre des faveurs autant que des services. De même certains mercenaires humains assez malins pour ne pas irriter la créature millénaire se verront récompensés pour tout apport à la fabuleuse collection.

Bien rares sont ceux qui peuvent se vanter d’avoir la confiance de Mudû, qui se montre taciturne lorsqu’on n’a rien à lui apporter. Les créatures inférieures l’indiffèrent aussi n’a-t-il jamais pris d’esclave. Il a pour défaut d’être quelque peu narcissique, orgueilleux et surtout profondément égoïste, ne se souciant jamais de quelqu’un qui n’aurait rien à lui rapporter de quelque manière que ce soit. Individualiste, il préfère ses collections aux êtres vivants, ses pairs compris et ne diffère ainsi pas vraiment de celle qui l’a engendré. Malakai lui est moins indifférente que les autres en raison de l’affreuse méprise qui les oppose et les siècles ne suffisent pas à Mudû pour pardonner à celle qui l’a rejeté. S’il ne tuerait jamais celle qui reste sa mère, la haine est présente dans le coeur gangréné d’une vieille blessure.

Malgré cela, l’Asheru n’a pas mauvais fond et n’a pas d’esprit sanguinaire ou injuste. Il applique le principe de neutralité en toute chose, réfléchissant avant d’agir à la légère. Il ne tue que lorsqu’il y est forcé par les circonstances et se révèle volontier charognard à ses heures lorsqu’il doit se nourrir. La viande putride semble lui plaire plus naturellement que la chair fraîche et il a la mauvaise habitude de laisser faisander la chair.
Il a une tendance naturelle à vouloir préserver l’humanité et pour cause : ce sont eux qui ont créé les merveilles dont il s’occupe. La curiosité est chez lui presque maladive, découlant de son désir d’accumulation du savoir et il supporte mal la frustration de n’obtenir les réponses à ses questions. Cela reste un être profondément patient, plutôt doué pour enseigner aux autres et un grand érudit. Lorsqu’il est seul, le dragon se parle à haute voix et s’amuse parfois avec ses machines comme un grand gamin de plusieurs tonnes, dévoilant un petit côté insouciant qu’il n’assumera jamais en public. Il a également beaucoup de mal à comprendre le concept d’humour, étant très premier degré.


Et voici mon histoire...
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Mushussu, le grand lézard, considère bien souvent que son histoire n’a débuté qu’à l’ouverture de la Plaie par Yaldabaoth. Lui-même, troisième Héritier de Malakai, simple ouvrier de la terre Vivante qui était sa patrie depuis plusieurs siècles, ne se découvrit en temps qu’être qu’à l’instant de franchir les frontières de ce qui était plus qu’une terre : un ouvrage infini où il n’existait qu’en fourmi diligente. Derrière les murs de chair, il y avait un monde neuf et recelant tellement de mystères et de secrets. Ils partirent à l’assaut d’un ailleurs, ceux qui avaient suivi le premier d’entre eux et probablement le meilleur d’entre eux tous aux yeux de Mushussu.
Pourquoi quitta-t-il cet endroit connu, satisfaisant par sa hiérarchie simple ? Peut-être simplement parce qu’il le pouvait. Loin de ravager, Mushussu préféra admirer. Il observa, perché sur les hautes tour de verre et de béton. Il constata l'effondrement d’un monde sans réellement y prendre part, plus curieux du procédé que véritablement indifférent. Les choses créées par les humains l’intriguaient. Tout n’était que questions et la curiosité le consuma bientôt. Il survola les flots et les terres, sa longue ombre reptilienne effrayant les malheureux. Les Hommes en temps que tels lui étaient indifférents : c’était leur monde qui perturbait le dragon. Il voulait savoir, nommer, comprendre. Très tôt, le rôle de Mushussu fut limpide : tandis que l’apocalypse frappait, tandis que ses pairs massacraient ou régnaient, il sauvegardait. Le dragon cacha comme il pu des savoirs, des machines, et tout ce qu’il jugea bon de protéger. Les êtres de chair étaient périssables, mortels. Leurs ouvrages parleraient pour eux. Il déchiffrerait les langues, les mystères et les arcanes. A leur contraire il avait tout son temps. L’effondrement de la civilisation s’acheva et tout ne fut bientôt plus que ruines et chaos, des esclaves hagards et épuisés servant les nouvelles puissances qui s’élevaient en maîtres souverains.

Et lui ? Loin des excès des autres, Mudû s’occupa à essayer de récupérer le plus de choses avant que le sable et la rouille ait achevé de faire disparaître plus encore des merveilles et inventions incroyables qu’il espérait préserver. Yaldabaoth disparu finalement et pendant que ses semblables entraient dans une guerre fratricide contre Phenex, le dragon dû abandonner ses prospections frénétiques. Malakai ordonna le concours de son troisième et ce dernier répondit à l’appel de sa créatrice. Pouvait-il vraiment en décider autrement ? La guerre ne seyait pas à Mudû. Avait-il un autre choix ? Il s’en mêla ainsi le moins possible, décrié par certains de ses frères comme un couard et un lâche. Il n’était ni l’un ni l’autre. Mais il perdait un temps précieux en vaines querelles. Que Phenex dévore qui il voulait et devienne le Démiurge lui était bien égal en vérité.
L’un des frères de Mudû se retourna ainsi contre lui au plus fort de la guerre, espérant peut-être que son désir fratricide passerait inaperçu de Malakai, occupée par le combat contre l’Ennemi. Il repéra l’une des cachettes de son semblable et y mit le feu, détruisant la quasi totalité d’une bibliothèque miraculeusement épargnée grâce aux efforts de Mudû. Qu’espérait-il vraiment en cet acte gratuit ? Ne voulait-il n’envoyer qu’un message à son cadet : celui de laisser tomber les choses humaines pour se concentrer sur la lutte ? Ou bien assouvissait-il un jalousie larvée qui prenait enfin corps dans les actes ?

La colère de Mudû balaya tout. Il ne fut plus question de merci ou de pitié. Frère contre frère, écailles contre écailles, Baltu et Mudû se battirent en un combat titanesque qui fit trembler la terre et s'effondrer la roche sur ce sanctuaire de savoir englouti en quelques secondes par la jalousie d’un fou. Mudû vainquit, grièvement blessé, dévorant soigneusement celui qui l’avait défié tandis que leur mère accourait pour comprendre. Malakai assista, impuissante, à l’agonie de son premier Héritier, mangé par le troisième.

Mudû fut écarté, mis au ban du Dumu par la matriarche draconique dont la colère fit trembler les cieux. La disgrâce du Troisième Fils agita les rangs déjà éprouvés par la guerre. Mudû ne s’était jamais scindé : il n’avait pas d’Héritiers. Il n’en voulait guère, préférant laisser aux autres le soin d’imaginer qu’il en avait. Le premier fils de Malakai avait fait l’erreur de suivre l’exemple de Zagan en dévorant l’entièreté des siens. Aussi la mort de Baltu fut-elle définitive et cause d’un grand chagrin au sein du Dumu car il était respecté pour sa force et sa sagacité.

Blessé, épuisé par le combat, Mudû se retira dans les entrailles du désert, dans des cachettes connues de lui seul. Il lécha ses plaies dans l’obscurité, paria parmi les dragons, maudit sa génitrice qui n’avait su comprendre qu’il n’était coupable. Malakai lui avait toujours préféré Baltu. Il en avait désormais la preuve. Il devrait couver en lui une blessure sournoise, une plaie qui demeurerait infectée et purulente à l’égard de cette parente qui avait préféré le bannir plutôt que de l’entendre. La solitude lui était égal. Ainsi Mudû cessa de se mêler des guerres des autres, recueillant de loin en loin des nouvelles, apprenant que Phenex avait été scellé. Il était bien l’un des rares Asheru à ne pas être un complet imbécile et Mudû regretta sincèrement cette perte pour le monde. Il demeura ainsi à frayer parfois avec les humains, pleurant pour toujours la perte d’immenses savoirs : jamais il ne réunit une bibliothèque aussi vaste et complète que celle qui avait été détruite et le temps effaça bien des objets qu’il avait espéré préserver. Certaines choses furent perdues ou détruites à jamais. D’autres furent simplement oubliées. Mudû ne renonça pas à traquer les objets de sa convoitise. Il devint finalement ce qu’il avait toujours voulu être : un gardien des savoirs ancestraux, un hiérophante que l’on consultait lorsque tous les autres avaient oublié.

Maître en son domaine de solitude, celui qui avait été nommé l’Eclairé et qui n’était désormais plus que le Fratricide accueillit la nouvelle du réveil de Phenex à sa nature légitime non sans un certain plaisir. Observant la formation des orages en la brusque paranoïa de Zagan et son désir de réussir là où Phenex avait échoué, Mudû prit la décision étrange de se scinder pour la toute première fois de son existence. L’enfante, merveille immaculée, paria par sa seule ascendance, demeura avec ce père taciturne et exigeant. Pourquoi Mudû semble-t-il s’être mis en tête de rendre sa fille dépositaire de son savoir ? Il presse la dragonne immaculée à un apprentissage difficile et laborieux. Est-ce parce que la tempête en approche promet l’opportunité d’une vengeance suicidaire contre celle qui l’a rejeté ? Qui sait…

-------
MAJ avancée de contexte

La nouvelle guerre étendit ses ailes sombres sur la terre des Hommes. Les légions d’Asherus se portèrent au devant du Fondateur Zagan. Mudû, celui que l’on honnissait, ne marcha pas avec les siens, demeurant au loin… en apparence. Car il suivit la cohorte grotesque, il laissa le ciel le porter au devant de l’affrontement. Il demeura à distance, lui qui n’était plus que le Banni, n’ayant plus sa place nulle part mais ne souhaitant être ailleurs.

Aux combats dont la fureur et le tumulte montaient jusqu’aux cieux, il ne prit part. Il volait jusqu’à l’épuisement, en quête du bon moment, de la parfaite ouverture. Et elle eu lieu. Il abaissa sa hauteur tandis que Malakai affrontait Zagan, survolant à basse altitude la bataille titanesque. Pour que tous puissent savoir que ce qui se passerait ensuite serait de son fait. Pour que celle qui l’avait banni sache… Il y eu dans le ciel une comète de feu, une étoile orange et brûlante qui vibra sur le chanfrein du dragon tandis qu’il lançait un long rugissement qui résonna pendant ce qui sembla n’être qu’un instant et toute une longue éternité pour Malakai… Zagan fondit sur la dragonne soudain inexplicablement pétrifiée, la Dévorant. Et ce qui ne prit qu’un fragile et délicat instant évanescent au milieu du chaos se découpa en éternités entières pour celle qui sentit ainsi chaque atome d’elle-même être annihilés, les yeux rivés sur ce Fils négligé et chassé. Regretta-t-elle à l’instant de disparaître à jamais ? Cela n’eut guère d’importance. Seul le résultat comptait.

Mais Zagan n’eut guère le temps de se réjouir de cette subite puissance absorbée. Le feu orange balafra encore le ciel et le temps inversa de nouveau son cours. Une fragile seconde, ce fut tout ce qui changea de nouveau le cours du monde, des destinées. Les choses tiennent à si peu, parfois. Rien qu’un instant d’avance : ce fut ce qu’il offrit à Phenex afin de lui rendre sa place légitime dans l’ordre du monde. Une minuscule avance où l’Oiseau-Roi pu plonger dans les chairs chaotiques avant quiconque, pour Dévorer Zagan à son tour. La boucle du monde fut bouclée ainsi et Mudû n’attendit ni huées ni bravos pour reprendre de l’altitude. Il vola le long de déserts jaunes et rouges, se perdant jusqu’à ne plus sentir ses ailes. La vengeance tant attendue assouvie, que lui restait-il ? Il éprouva un instant le désir de quitter cette Terre étriquée. Mais on l’attendait chez lui et ce fut ce qui porta ses ailes jusqu’à son Musée.

La guerre s’acheva ainsi pour lui, sans même combattre mais ayant simplement changé le cours de l’Histoire. Un grain de sable dans la machinerie peut tout dérailler. Et la sensation de vacuité l’abîma peut-être un peu.

Mudû n’était cependant prêt à ce qui se passa ensuite, pensant simplement retourner à son monotone quotidien. Quelques jours après la défaite de Zagan, des Asherus se présentèrent à leur aîné, cherchant en Mudû le point de repère qu’ils avaient perdu avec la disparition de Malakai.
Le Dumu fut scindé entre une majorité cherchant l’égide de la puissance de l’ancien Banni, élevé au rang de Patriarche un peu malgré lui. Et quelques autres qui ne pardonnerait la fourberie du dragon noir. La guerre serait de nouveau fratricide : il n’y aurait de répit pour les traitres.


Et vous ?
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Livia, 32 ans
Comment avez-vous connu le forum ? On s’est rencontré en boîte un samedi soir.
Premier compte ou DC ? DC de Liria
Un petit mot ? Bouh !


Dernière édition par Mudû le Banni le Lun 20 Juil - 13:50, édité 2 fois
Mudû
Messages : 58
Age : 1500 ans
Génération : Quatrième
Occupation : Archiviste des savoirs antiques, patriarche du dumu
Pouvoirs : - Anticipation - Désorientation - Temporalité contraire - Nuées acides -
Thème : Falls of Glory
DC : Two
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Phenex
Dim 1 Mar - 21:39
https://terraaustralis.forumactif.com/t56-manigances-de-phenex#106 https://terraaustralis.forumactif.com/t27-phenex-le-pire-est-a-craindre-pour-demain-et-ca-ne-me-fait-rien
Asheru
FÉLICITATIONS !
Te voilà validé.e ! ♫
Bravo mon chou !
Te voilà à présent officiellement des nôtres sur le forum, en espérant que tu puisses t'y amuser, faire prospérer tes personnages et ton imaginaire ! Nous te proposons de faire le nécessaire post-inscription mais également d'aller faire un petit tour sur les fiches des autres membres et les annexes que tu aurais loupé. Si tu as des questions, tu peux m'envoyer un petit mp dans ma boîte.

Ce qu'il te reste à faire

- Recenser ton ou tes avatars sur le bottin, et tes comptes si tu as plusieurs.
- Faire ton p'tit journal de bord, avec tes liens et tes rps.
- Passer par les demandes de rp pour débuter tes aventures.
- Ouvrir ton entrevue (un système d'interview) si tu en as envie.
- Faire une demande de lieu ou d'autre chose dans les demandes diverses.
- Proposer des prédéfinis dans la zone scénarii des joueurs.
- T'inscrire sur le Discord pour t'amuser en notre compagnie !
Phenex
Messages : 272
Age : Antédiluvien.
Génération : 2de Génération (Vénérable par Dévoration).
Occupation : Consort de la reine Liria, fauteur de troubles.
Pouvoirs : Figura - Vox Absit - Pluma Ignis - Gravitas - Virtuosa - Traumatica.
Thème : ►Conan OST - Riders of Doom ♫
DC : Beastie.
https://terraaustralis.forumactif.com/t56-manigances-de-phenex#106 https://terraaustralis.forumactif.com/t27-phenex-le-pire-est-a-craindre-pour-demain-et-ca-ne-me-fait-rien

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